Le secteur économique du tourisme sortira exsangue de la crise sanitaire. Dans le monde en général (épidémie, fermetures des frontières, confinement : même les pays les moins touchés par l’épidémie ont vu se réduire à néant depuis mars les arrivées de touristes, domestiques ou internationaux), en France en particulier. On peut s’en réjouir : le tourisme n’est-il pas un secteur particulièrement prédateur des ressources naturelles et culturelles de la planète ? Ou pas : le tourisme n’est il pas un puissant vecteur de rencontres humaines, facteur de paix et outil de développement local ? Les écologistes (ceux qui, par nature, pensent la complexité) ne peuvent se contenter d’un débat aussi binaire … Malgré l’importance de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux, le tourisme reste un impensé majeur des écologistes. Le sujet n’est périodiquement abordé que dans les programmes que nous présentons pour les élections régionales, programmes qui n’en traitent que quelques aspects: le tourisme d’accueil, et le droit aux vacances. Le tourisme représente 9% du PIB mondial (7,2% en France), un emploi sur 11 dans le monde (1,2 million en France) et génère des revenus de 1 700 milliards de $ dans le monde (172 milliards d’€ en France). Quelques chiffres qui montrent à eux seuls qu’il ne sera pas facile de balayer d’un revers de manche le débat sur l’avenir du secteur après cette crise …. Et si les écologistes contribuaient à réinventer le tourisme ?
Intervenant·e·s de l’émission
Simon THIROT
Délégué général de l’UNAT (Union Nationale des Associations de Tourisme et de plein-air), membre du Conseil Supérieur de l’Economie Sociale et Solidaire
Brigitte BLOCH
Directrice Développement Innovation du CRT Nouvelle-Aquitaine, conseillère municipale de Bordeaux déléguée au tourisme et vice-présidente tourisme de Bordeaux métropole.
Julien BUOT
Directeur d’Agir pour un Tourisme Responsable et Secrétaire Général d’Acteur du Tourisme Durable